Résumé :
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La visée principale de la présente étude a été de mettre en évidence l'ampleur de l'implication des activités humaines dans un cycle biogéochimique : celui du phosphore. Or pour évaluer l'ampleur des variations futures par la place respective des causes naturelles, spontanées et de celles liées aux actions anthropiques, il est nécessaire d'en comprendre les variations passées et présentes. La réflexion a été appliquée au système bassin versant - lagune de Thau où l'importance de la contribution des activités de la pêche et des cultures marines à l'économie locale et régionale nécessite une gestion vigilante de la qualité des eaux, support de son développement. Or si l'eutrophisation est à l'origine de crises dystrophiques qui peuvent conduire à la mortalité de coquillages, elle est aussi garante d'une richesse nutritive favorable à une croissance rapide des coquillages. Cependant, alors qu'aucune politique de limitation particulière des apports à l'élément phosphore n'a été appliquée à la lagune de Thau, les concentrations moyennes en phosphates dans les eaux ont régressé spectaculairement de 90% entre 1971 et 1994, les concentrations étant aujourd'hui proches de celles d'eaux oligotrophiques. La présente étude montre que cette régression correspond à l'évolution de quatre activités humaines du système bassin versant - lagune de Thau. Il s'agit sur le bassin versant des activités de l'environnement urbain, industriel et agricole responsables des apports de phosphore, puis, dans la lagune, des activités de pêche et de cultures marines qui génèrent des sorties fluctuantes de phosphore. La relation, en tonnes de P, est de la forme : P dissous = 1,0124 P bilan anthropique - 47,62 (rø = 0,824 ; p
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