Résumé :
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Tempêtes, inondations, avalanches, séismes - les drames de la dernière année du siècle dans le monde constituent un véritable avertissement. Car des phénomènes destructeurs similaires se produiront encore dans les années à venir. La société française paie aujourd'hui l'irresponsabilité dont elle fait preuve par son inconscience des vulnérabilités nouvelles, ses imprudences, ses inerties. Les primes d'assurance ont connu et vont connaître des hausses importantes qui sont la sanction immédiate de cette irresponsabilité dans laquelle nous nous complaisons. Mais c'est aussi tout un patrimoine non indemnisé, irremplaçable, qui disparaît. Et pourtant les outils d'une gestion des risques des catastrophes naturelles sont là - dispositifs de surveillance et d'alerte, codes de construction, méthodes d'entretien des milieux naturels, planification de l'usage du sol, systèmes d'assurance incitatifs, retours d'expérience, systèmes de réhabilitation. La panoplie est complète. Les catastrophes naturelles montre que ces moyens d'action doivent être utilisés autrement que de façon velléitaire et désordonnée. II faut s'organiser et aller vers une société de responsabilité et de participation qui donne son plein sens à la solidarité devant les épreuves exceptionnelles. Cela suppose, comme l'écrivait Haroun Tazieff, comme l'écrivent encore les députés en conclusions de leurs différentes missions, une volonté politique. Les parties prenantes - associations et communautés, entreprises de réseaux et de mutualisation, services publics des collectivités locales s'impliqueront si on les y invite. Sinon le grand cafouillage ira de plus belle...
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