Résumé :
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Si l'acte d'écriture est périphérique pour un chercheur (ce n'est pas pour écrire qu'il a choisi son métier), cet acte est cependant une part indispensable à son travail. L'écriture scientifique est donc une sorte de point aveugle, de boîte noire qui échappe ici à l'investigation. Les auteurs de ce numéro tentent d'ouvrir cette boîte, ce qui a rarement été fait. Se limitant à la période postérieure à l'invention de l'imprimé et aux seules sciences empiriques, à travers l'étude de cas très différents (Ulysse Aldrovandi et son « Ornithologie », Pierre-Gilles de Gennes, François Jacob, Pierre Potier, René-Just Haüys~), et analysant les enjeux de l'archivage (preprints électroniques), ils montrent l'aspect composite et stratifié de l'écriture scientifique dont l'examen oblige à brasser une multitude de matériaux hétérogènes et à remonter de multiples pistes convergeant vers l'écrit publié.
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