Résumé :
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"Civilisation du risque", notre société n'est-elle pas tout autant une civilisation de sécurité ? Catastrophes, dégradations, menaces affectant la santé humaine ou l'environnement alimentent soupçons et doutes : l'évolution technique prend-elle la bonne direction ? Les institutions publiques permettent-elles d'intervenir à temps ? C'est dans ce contexte que le "principe de précaution" s'est affirmé comme référence nouvelle de l'action : il en appelle à la prévention sans attendre que soit établie la réalité des risques. Comment interpréter ce principe ? Quels changements escompter dans les rapports entre science et décision ? Comment traduire l'exigence de précaution en normes opératoires sans se fourvoyer dans des impasses ou déraper dans l'usage rhétorique ? Les contributions rassemblées par Olivier Godard sous l'égide de l'Association Natures, Sciences, Sociétés, offrent des outils de pensées à partir de l'étude de situations précises. Des chercheurs de différentes disciplines montrent comment une culture de précaution pourrait susciter une gestion des risques plus intelligente et plus ouverte aux préoccupations des citoyens. Leurs analyses témoignent aussi des flottements possibles ou de l'ambivalence d'une idée qui, mal interprétée, risque de faire régresser la rationalité de la décision publique ou le droit de la responsabilité.
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