Résumé :
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Mutations du rapport aux normes, émergence d'un modèle rationnel-négocié, déclin des institutions hiérarchiques classiques et et de leur mode centralisé de gouvernance, extension du champ du négociable, surgissement d’une négociation valorielle, éloges répétés du compromis et de ses vertus civiques, exigences réaffirmées, dans la cité ou l’entreprise, de procédures délibératives participatives : quels que soient les mots ou la centration du regard, les approches semblent converger : nos sociétés se pensent dorénavant comme des espaces de négociation généralisée et instituée. La négociation devient ordinaire, se laïcise dans les multiples champs d’action de la société. Nous somme ainsi parvenus à "l'âge de la négociation." Si cette assertion est partagée par nombre d'analystes sociaux et politiques - la négociation comme un mode légitime et efficient de régulation et de prise de décision -, il s'agit aujourd'hui d’approfondir davantage les multiples déclinaisons de cette activité sociale, son déploiement au c½ur des interactions sociales, ses effets sur les jeux sociaux ou sur les trajectoires.
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