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Résumé :
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La pensée économique et la philosophie politique envisagent plus volontiers le développement que le déclin. Albert O.Hirschman, à qui l'ont doit d'importantes contributions sur la croissance, conteste cette simplification et introduit la considération du déclin dans l'analyse économique elle-même. Sa pensée s'organise autour de deux moyens dont dispose le public pour exprimer son mécontentement : la défection, c'est-à-dire la fuite de la clientèle s'il s'agit d'une entreprise ou de la démission dans le cas d'une institution, et la prise de parole, c'est-à-dire une action menée de l'intérieur par ces mêmes parties. L'ouvrage est consacré à l'examen de ces deux voies et à leur interaction. Rapidement la réflexion de l'économiste s'élargit, car ce double mécanisme s'applique également aux institutions les plus variées : groupes spontanés, associations volontaires, partis politiques, administration, mariage, etc. Ce thème est devenu pour lui une façon d'analyser certains processus économiques qui semblaient devoir éclairer tout un ensemble de phénomènes sociaux, politiques et même moraux.
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