Résumé :
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Au cours des différents travaux conduits sur l'analyse des coûts de production dans les principaux pays compétiteurs sur le Marché porcin européen, il est apparu que les lacunes les plus importantes des dispositifs d'observation disponibles concernaient la connaissance des charges de structure et, notamment, de celles résultant des investissements réalisés. Au niveau français, différents dispositifs existent, reposant sur des observations ou des valeurs établies par modélisation. Les divergences entre les estimations obtenues et/ou les incertitudes se rapportant à chacune d'elles ont motivé la conduite de la présente étude pour appréhender avec plus de précision le niveau et le contenu technique des investissements récents mis en oeuvre dans les élevages de porcs. A cette fin, les investissements réalisés au cours des cinq dernières années par 25 élevages naisseurs-engraisseurs ont fait l'objet d'une enquête approfondie. Une grille d'analyse précise a été élaborée et les montants investis ont été affectés avec précision à différentes "unités techniques" (maternité, bâtiment pour truies en gestation, unités de post-sevrage ou d'engraissement). L'objectif était d'appréhender, pour chacune de ces unités, le coût global et sa structure par corps d'état, ainsi que de déterminer les principaux facteurs de variation de ces coûts. Les résultats de l'enquête ont mis en évidence la grande variabilité des coûts par place d'animal logé (leur coefficient de variation avoisine les 20 %), de même que celle des options techniques rencontrées dans les élevages ; différents facteurs de variation ont été analysés. Pour chaque unité et par corps d'état, une situation de référence a été établie, correspondant à l'option technique la plus fréquente de l'échantillon. Les coûts élémentaires ainsi obtenus sont alors agrégés pour reconstituer le coût global d'une "unité standard". Les autres options techniques rencontrées lors de l'enquête sont alors considérées comme des variantes modulant ce résultat. Les coûts standardisés s'établissent ainsi à 13 940 F/place dans les unités de maternité, 4 380 F dans les unités pour truies gestantes, 951 F dans celles de post-sevrage et 1 389 F dans les bâtiments d'engraissement. Par ailleurs, l'ITP met en oeuvre périodiquement une méthode analytique d'approche du niveau des investissements (dite "A quel prix loger ?"). La relative légèreté de mise en oeuvre de cette méthode en fait aussi un outil particulièrement intéressant dès lors que l'on envisage son utilisation à une fréquence importante. Des incertitudes pesaient autrefois sur la validité des niveaux de coûts obtenus par ce moyen, les prix unitaires utilisés n'étant pas le résultat de transactions, mais des tarifs annoncés par les constructeurs. Le présent travail a permis la validation de cette méthode par une comparaison avec les résultats observés : d'une façon générale, les écarts de coûts obtenus sont faibles, entre d'une part, la méthode analytique et d'autre part, les résultats de l'enquête appliqués à la situation standardisée précédemment définie.
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