Résumé :
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Ce travail a été réalisé dans le cadre d'une bourse postdoctorale au sein de l'unité ADER du groupement de Bordeaux. Il existe dans cette unité une équipe dont les travaux sont plus particulièrement centrés sur la question du paysage, concept intégrateur des relations sensibles à l'espace. La recherche présentée ici traduit le souci qu'ont les chercheurs de cette équipe de comprendre comment les différentes sciences humaines et sociales construisent le paysage en tant qu'objet de recherche. L'investigation a plus précisément pour propos explicite de prendre la mesure de la diversité des mises en scène conceptuelles du paysage et d'examiner l'hypothèse selon laquelle l'éclatement des approches scientifiques du paysage est lisible, au moins en partie, comme un effet disciplinaire. Les disciplines qui ont été finalement retenues dans le cadre de cette enquête sont la géographie, la philosophie, l'économie, l'anthropologie et la sociologie. Le travail est articulé en trois temps. Dans une première partie, à partir d'un corpus de textes dont le mode de constitution est décrit dans l'introduction générale, nous tentons de mettre en perspective les différentes façons de conceptualiser le paysage. Puis, dans un second temps, le travail s'oriente sur la question de savoir si cette variabilité conceptuelle n'est pas liée aux disciplines. Si les résultats corroborent cette hypothèse, ils en soulignent aussi les limites. Cependant, plutôt que de mettre en doute la conjecture selon laquelle l'appartenance disciplinaire joue un rôle dans la variabilité conceptuelle des travaux sur le paysage, il apparaît plus pertinent d'attirer l'attention sur d'autres facteurs - comme celui de l'instrumentation méthodologique - susceptibles de traduire le poids des traditions disciplinaires tout en en modulant les impacts cognitifs. C'est là l'objet du troisième mouvement
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