Résumé :
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La gestion des forêts périurbaines est un art difficile, à la charnière de deux problématiques, elles-mêmes déjà ardues lorsque prises isolément : - la compréhension des aspirations des usagers de ces forêts, aspirations dont une partie est consciente et peut s'exprimer, l'autre partie étant inconsciente et devant être décryptée avec le secours des sciences sociales ; - et la gestion de milieux vivants à fort niveau de complexité, qui doivent supporter physiquement sans dommage la fréquentation des usagers et dont l'aspect visuel doit satisfaire ces derniers. Les techniques pour mener cette gestion se diversifient, s'affinent, se rationalisent mais restent encore assez frustes en regard des mécanismes naturels. Dans ce contexte qui place le gestionnaire face à la complexité de la vie, cet ouvrage doit se fondre dans l'humilité requise. II a pour ambition d'esquisser un état des lieux et de diffuser les résultats observés les plus probants. Les pratiquants, étant le plus sou-vent dispersés et isolés, doivent, en effet, pouvoir bénéficier du maximum d'information opérationnelle pour ne pas avoir à la réinventer. Le temps gagné pourra alors être investi à améliorer encore les techniques. Cet ouvrage n'est pas une directive, il vise simplement à raviver le cadre de l'intervention dans les forêts périurbaines. Il met en lumière des principes d'action qui ont fait leurs preuves, sans pour autant avoir été généralisés et des évolutions récentes à accompagner : - l'organisation de l'accueil sur le terrain à partir, notamment, de la préservation et la valorisation des espaces indemnes de nuisances, pouvant valablement symboliser la nature ; - la gestion des paysages et des ambiances paysagères ; - la gestion concertée avec les représentants des usagers. Grande opportunité pour mieux répondre à leurs attentes et aussi mieux inscrire la forêt dans son territoire urbain pour la protéger plus efficacement. Il souligne également certaines difficultés spécifiques à la gestion périurbaine et en grande partie inhérentes à son impact social : la subjectivité des perceptions, des approches, voire des techniques et la difficulté à mesurer actions et résultats dans des domaines essentiellement « qualitatifs » comme le paysage, les représentations mentales... Cet ouvrage incite à la rationalisation de l'approche et de la gestion mais pas à celle de la forêt. Cette dernière est par essence le lieu du rêve. Les mythes, symboles, archétypes y sont à l'oeuvre.
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