Résumé :
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Un nombre grandissant de territoires cherchent à faire reconnaître, ces dernières années, leurs spécificités culturelles en sinscrivant dans des démarches de labellisation, voire de véritable mise en marque, sur le modèle des enseignes commerciales qui scandent le quotidien contemporain, de la rue aux écrans. Des enjeux économiques, mais plus encore politiques, territoriaux, identitaires, semblent être à lorigine de ces initiatives pour distinguer la qualité dun patrimoine, dun lieu, dun produit, pour définir son authenticité. Mais cet engouement nest-il pas sans risques ? Les territoires ne tendent-ils pas ainsi à devenir des « produits », touristiques ou culturels, authentifiés, labellisés, esthétisés, prêts à consommer une fois estampillés ? Par une approche pluridisciplinaire, les contributeurs de cet ouvrage, confrontant leurs analyses scientifiques et expériences, proposent danalyser lexpansion de ce phénomène en interrogeant ses motivations (Repli identitaire face à langoisse de la banalisation ? Réinvention des identités et reterritorialisation des économies ?), en mettant en lumière ses mécanismes (Par qui sont conduites les procédures de labellisation, pour quel(s) motif(s) ? Comment sont produites et mobilisées les normes sous-jacentes ?) et ses conséquences.
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