Résumé :
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Dans cette thèse, nous nous sommes attachés, d'une part, à explorer les conditions de la dispersion des activités en espace rural et, d'autre part, à mener une réflexion sur la justification des politiques régionales en faveur de cette catégorie d'espace. Les cadres théoriques construits pour mener ces différentes analyses ont pour base commune d'être des modèles de localisation d'équilibre général en situation de concurrence monopolistique de type Dixit-Stiglitz. A partir de ces derniers, différents facteurs explicatifs de la localisation en zones rurales ont été explorés. Nous montrons tout d'abord, de quelle manière le niveau d'activité et la structure sectorielle des zones rurales sont liés aux valeurs relatives des coûts de transport des biens finaux et des biens intermédiaires. Ensuite, en considérant les frictions spatiales entre l'offre et la demande de travail , nous montrons, d'une part, que le développement inégal des régions semble inévitable et, d'autre part, que les différences de structure d'emploi entre firmes rurales et urbaines peuvent être, en partie, imputable à l'évolution générale des technologies nécessitant une part croissante de travailleurs qualifiés. A la suite de ces deux investigations théoriques, une analyse économétrique est menée montrant l'existance, pour un nombre important de secteurs, d'un arbitrage entre se localiser à proximité des producteurs et demandeurs de biens intermédiaires. Enfin, nous décrivons les conditions pour lesquelles la dispersion des activités doit être favorisée du point de vue du bien être collerctif. Nous montrons, en outre, que le choix du mode d'intervention des politiques d'aménagement du territoire est déterminant pour réduire les inégalités régionales.
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