Résumé :
|
Le premier tome du Constructivisme décrivait les renouvellements des conventions epistémologiques ligitimant la formation et l'enseignement des connaissances, ici et maintenant, et exposait leurs multiples enracinements reliant les cultures scientifiques et la culture tout court : "restaurer l'idéal de complexité de la science contemporaine,... en restituant aux phénomènes toutes leurs solidarités". "Le fait nouveau, et de conséquences incalculables pour l'avenir, est que la réflexion espistémologique surgit de plus en plus à l'intérieur même des sciences" et en particulier des "nouvelles sciences" qui ont émergé dans nos cultures depuis un demi-siècle. Sciences de la communication et de la commande (Cybernétique), sciences de l'organisation et de l'information, sciences de gestion et sciences de l'éducation, sciences de la cognition et science informatique,... autant de disciplines (et dans ce deuxième tome autant de chapitres) formant des connaissances sur un projet humain plutôt que sur un objet naturel. Nouvelles sciences qui doivent être "éprouvées" épistémologiquement autant que pragmatiquement. Il devient nécessaire "de soumettre à une critique rétroactive les concepts, méthodes ou principes utilisés jusque-là de manière à déterminer leur valeur epistémologique elle-même". La critique espistémologique devient instrument d'auto-éco-organisation des connaissances enseignables et actionnables. Cette méditation sur la légitimité épistémique des nouvelles sciences contemporaines transforme notre intelligence collective de toutes les sciences. Les plus anciennes aujourd'hui ne furent-elles pas d'abord "Scienza Nuova" ?
|