Résumé :
|
L'analyse du lien infrastructures de transport-espace-développement nécessite de considérer plusieurs catégories d'espace : l'espace banal et l'espace économique. L'analyse des liens infrastrutures de transport/espace/développement se réduit au couple infrastrutures/développement lorsque l'espace est pris en compte uniquement par le biais du coût de transport, fondant ainsi les analyses en termes d'effets. La volonté de construire une représentation de l'espace non réductible aux coûts a induit une revendication du développement en tant que logique d'acteurs. Sans se fonder à priori sur des logiques de production territorialisées, nous adopterons une représentation de la production basée sur la coordination des activités, au sein de laquelle l'activité de transport, supportée par les infrastructures, pourrait s'insérer. Le réseau défini comme un processus interactif de mobilisation de ressources, constitue un code de coordination particulier, une forme organisationnelle spécifique qui permet l'amélioration de la coordination. Le lien avec les questions spatiales se réalise en considérant le territoire comme une forme particulière de réseau. Les infrastructures servent de support et non de déterminant à la circulation qui caractérise les interactions résiliaires. Il s'agit simplement de souligner que l'infrastructure n'intervient qu'en temps que support d'un mode de coordination organisationnel basé sur la circulation. Nous défendons l'hypothèse selon laquelle il existe différentes configurations résiliaires, avec des modalités de coordination et des utilisations du transport spécifiques. Grâce à l'analyse d'entreprises du Kent et du Nord Pas de Calais, nous avons dressé une typologie des organisations en réseau. La nature du réseau va dépendre de la nature de la demande et se traduire dans les configurations productives par la nature des ressources échangées et la palce respective accordée à l'organisation de ces flux de ressources ou à leur tranfert physique.
|