Résumé :
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Son cycle de production est très court et, en même temps, un de ceux présentant la production de bois d'öuvre la plus élevée. Jusqu'en 1973, le peuplier était souvent préféré à d'autres cultures pour tirer le meilleur parti des sols des vallées fertiles bien alimentés en eau. Tout ceci explique l'intérêt qu'il n'a cessé de susciter en France, notamment dans l'immédiat après-guerre, et les programmes ambitieux qui sont mis en öuvre dans un grand nombre de pays. Ainsi, la Turquie a triplé sa production, la Corée du Sud entend porter la surface de ses peupleraies à 700 000 hectares (trois fois plus qu'en France pour un Etat dont la superficie n'atteint pas le 1/5 de la nôtre). Le peuplier est l'espèce forestière qui a fait, jusqu'à ce jour, l'objet des efforts les plus importants dans les domaines de la sélection génétique, de la préparation du sol et des soins indispensables à sa culture. Ce haut degré d'intensification a eu pour rançon d'accroître sa vulnérabilité aux maladies. Pour y remédier, de nouveaux clones ont été mis ces dernières années sur le marché, à la fois plus performants et plus résistants aux maladies. En France, depuis quelques années, des ombres apparaissent à ce tableau, le bois de peuplier est supplanté par d'autres essences. Sa consommation a donc diminué, entraînant une stagnation des prix. Dans le même temps, les coûts de production ont fortement augmenté. Les nombreuses recherches actuellement en cours devraient cependant porter leurs fruits et permettre de réduire les coûts et les risques de la production et d'accroître les rendements et la qualité des produits, redonnant un nouvel essor à la populiculture tandis que des prix plus attratifs devraient lui permettre de conquérir de nouveaux emplois.
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