Résumé :
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A quelles conditions des groupes d'habitants peuvent-ils construire une parole légitime et une force réelle face aux pouvoirs publics et aux professionnels de tous niveaux, pour faire évoluer les politiques qui les concernent en matière de développment et d'aménagement des villes ? Depuis de nombreuses années, la Fondation Charles Léopold Mayer soutient des réseaux de citoyens qui travaillent sur cette question, dans diverses régions du monde. De Caracas à Dakar, de Recife à Turin et Windhock, elle a initié ou soutenu plusieurs rencontres internationales regroupant des habitants, des techniciens et des maires du Sud et du Nord engagés dans des expériences de démocratisation de la gestion des villes. De l'ensemble de ces rencontres, des principes généraux d'action se dégagent aujourd'hui, qui, sans constituer des recettes reproductibles, commencent à faire référence et peuvent servir d'appui à tous ceux qui luttent de par le monde pour une meilleure prise en compte de la parole des citadins dans la définition des politiques urbaines. Au-delà des discours rituels sur "la participation des habitants", cet ouvrage propose une synthèse de ces acquis, illustrée par de multiples cas concrets dans des contextes nationaux très différents. En organisant d'incessants allers-retours entre la réalité de terrain, l'analyse et la réflexion collective, il donne à voir le lent mais sûr chemin accompli en une décennie par les défenseurs de villes plus humaines, car plus attentives aux savoirs et aux pratiques de ceux qui les habitent.
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