Résumé :
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La construction européenne, en instaurant la région comme lieu d'intervention des politiques communautaires (notamment par les politiques structurelles), a tendu à faire de celle-ci un sujet de pouvoir : l'un des effets institutionnels les plus visibles de ces politiques est la création par le traité de Maastricht du Comité des régions, organisme consultatif qui joue de plus en plus le rôle d'un lobby des régions par-delà les gouvernements nationaux. Le recul de l'Etat central, du fait de la mondialisation et de la déréglementation de l'économie, tend, lui aussi, à valoriser la région comme lieu de maîtrise possible de politiques publiques, comme le réclament notamment d'importants mouvements autonomistes ou régionalistes (Ecosse, Catalogne, Pays basque ...). Le fait que les politiques communautaires poussent également à des coopérations interrégionales transfrontalières va dans le même sens. Il serait pourtant erroné d'en conclure à l'obsolescence de l'Etat-nation, qui n'est pas, en règle générale, remis en cause dans son existence par les acteurs.
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