Résumé :
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La production laitière est grande consommatrice de travail et de capital fixe. Vouloir réduire l'un de ces deux termes de la combinaison productive c'est augmenter l'autre. Le renchérissement et la relative rareté de la main-d'öuvre conduisent aujourd'hui à réduire les besoins en travail et à augmenter les charges de capital. L'objet du document est de connaître et de comparer les besoins conjugués en travail et en capital fixe pour une gamme étendue de techniques de production et pour des unités d'étable d'effectif variable. L'enquête et la recherche bibliographique ont permis le rassemblement et l'analyse de données qui ont trait à trois catégories principales d'opérations de la production laitière: la traite, la stabulation et l'affouragement. Ces données, complétées notamment par une information sur l'alimentation, pourront servir à l'établissement de programmes d'exploitation ou de programmes d'élevage. Toutefois une utilisation plus immédiate est possible, en particulier toutes les fois que se pose un problème de choix économique entre deux techniques sans que cela ait d'incidence marquée sur l'équilibre des systèmes de production. C'est le cas, par exemple, de la recherche du nombre de griffes nécessaires au vacher pour réaliser une traite efficiente dans une salle d'un type défini. D'autre part, une appréciation d'ensemble sur les combinaisons de travail et de capital fixe pour différents systèmes d'étable est également possible. Ceci est facilité par la présentation de modèles d'étable ou combinaisons de main-d'öuvre, d'installations et de matériels, réalisées sur la base d'une minimisation du coût de l'utilisation du travail et de capitalfixe, à partir d'options technologiques et pour différents niveaux de production. Les équilibres nouveaux qui s'établissent à différents niveaux d'effectif de l'étable montrent que la grande unité d'au moins 60 vaches réalise une plus grande économie de facteurs que les unités de moindre importance. La faiblesse des petites unités provient de la difficulté de réduire conjointement les charges unitaires de travail et de capital et d'assurer un emploi régulier et permanent à une main-d'öuvre spécialisée. Il n'apparaît pas cependant que les très grandes unités de plusieurs centaines de vaches soient à l'origine de substantielles économies par rapport aux unités de 90 ou de 120 vaches.
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