Résumé :
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Les « marges » désignent des territoires discrets, qui occupent une position périphérique par rapport aux centres d’impulsion de l’économie et de la vie publique française que sont les métropoles ou les grands sites économiques et touristiques. Banlieues, espaces périurbains, marges rurales, petites villes en déclin, espaces interlopes des c½urs de ville, îles et territoires ultramarins, marécages, montagnes et forêts… ces territoires méconnus et en transition permanente font ici l’objet d’une analyse précise. À travers une lecture fine de ces espaces « autres », sont ainsi mis en évidence l’organisation socio-économique régionale de chacun d’eux et les mécanismes d’inscription des inégalités dans les territoires. La géographie des marges vient alors révéler la complexité de ces espaces, animés à la fois par des logiques de mise à l’écart, mais aussi d’affranchissement vis-à-vis des dominations extérieures. L’étude des marges permet ainsi, en miroir, de mieux revenir sur la puissance des centres. Elle permet aussi de s’interroger sur ce qui fait la norme sociale et sur les moyens d’atteindre une meilleure justice spatiale.
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