Résumé :
|
Le présent document rend compte d'une étude réalisée pour le ministère de l'environnement et de l'aménagement du territoire. Nous montrons que les marchés fonciers urbains et agricoles du département des Bouches du Rhône sont fortement liés, et expliquons quasiment les deux tiers de la valeur des terres agricoles, par un modèle d'anticipation basé sur des attributs implicites de l'urbanisation (densité du zonage urbain à proximité, absence de surface agricole utilisée, etc.) et sur l'espérance de changement de vocation des sols. C'est à dire qu'à moyen terme, quels que soient les systèmes d'exploitation en place et quelles que soient les performances économiques ou l'âge des exploitants, les agricultures ne résisteront pas à l'avancée de l'urbanisation. Pour réguler ce phénomène, des outils réglementaires existent. Mais ils ne peuvent être mis en place partout indistinctement. Le modèle de composition des prix des terres que nous avons calibré, permet de mettre en évidence les facteurs de capitalisation les plus liés au changement de vocation des sols et de les cartographier afin de favoriser une fonction de veille d'un opérateur institutionnel. Nous pensons en outre que nos travaux présentent l'intérêt de permettre une représentation prospective des effets des choix publics.
|