Résumé :
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La cédraie du Petit Luberon peut être subdivisée en trois sous-massifs correspondant aux zones d'introduction. Quatre classes d'âge fructifères constituent désormais ce peuplement artificiel qui s'est régénéré naturellement, sans intervention sylvicole. La variabilité du milieu a été abordée par des études pédologiques et floristiques. La diversité du cèdre a été étudiée sur la base de caractères adaptatifs (débourrement, croissance radiale et en hauteur, sensibilité au climat et à la tordeuse) et de marqueurs neutres (isoenzymes). Les contributions à la régénération, inégales entre les arbres et en fonction des années conduisent à une différenciation des classes d'âges entre elles. Les trois zones échantillonnées, originellement non différentes, tendent également à se différencier avec les plus jeunes classes d'âge. Les différences de performance entre les trois zones ont été expliquées par des facteurs environnementaux pour les premières classes d'âges (densité, microclimat) tandis que l'effet génétique apparait prépondérant pour les plus jeunes. L'amélioration de la potentialité de croissance en hauteur de ces dernières a été expliquée par la rencontre d'un substrat plus favorable. En revanche, leur plus forte sensibilité au climat, par rapport aux arbres introduits, indique une diminution de la pression sélective avec la fermeture du milieu? Aucune structuration spatiale de la diversité neutre n'a été détectée. Les distorsions de ségrégation de certains allozymes suggèrent la présence de gènes délétères. Des hypothèses d'évolution de ce peuplement ainsi que les conséquences pour la récolte des graines destinées au reboisement sont également discutées.
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