Résumé :
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Dans les périmètres sous influence d'un centre urbain, la prédominance de l'agriculture sur son environnement spatial immédiat est remise en cause, notamment par le marché foncier du fait de l'immixtion progressive de nouveaux usages du sol concurrents à l'agriculture. Avant même qu'une demande urbaine se formalise, les propriétaires fonciers, y compris les agriculteurs, anticipent un changement d'usage des sols et les prix des terres augmentent, sans rapport avec les résultats de l'activité agricole. Toutes les exploitations ne disparaissent pas. Il existe notamment des stratégies productives incorporant la précarité foncière (sur un modèle de cultures annuelles ne réclamant pas de grosses préparation du sol et pouvant être réalisées sur des parcelles différentes d'une année sur l'autre). En échange de l'acceptation de la précarité les exploitants ont une rente foncière moins importante et compensent la perte annuelle en surface par d'autres gains ailleurs. Mais ces exploitations témoignent déjà d'une anticipation forte de constructibilté et à terme la ville progresse sans contrainte. La préservation des paysages agricoles périurbains n'est donc plus un problème agricole, mais une question urbaine. Seule une volonté institutionnelle et sociale de régulation spatiale peut contrebalancer le phénomène d'étalement spatial de la ville à l'oeuvre actuellement. L'agriculture périurbaine pourra alors devenir partie intégrante des plans d'aménagement urbain, reconnaissant sa spécificité et ses divers apports à la société (production, cadre de vie ).
In the perimeters under urban centre influence, the agriculture prevalence on its environment is called into question, in particular by the land market with new competitor land uses interference. Before urban growth, the landowners, including farmers, anticipate a land use change and the land prices increase, without relationship with the results of the agricultural activity. All exploitations do not disappear. There are in particular productive strategies incorporating land precariousness (on a annual cultures model which can be realized on one year pieces different on the other). In exchange of the acceptance of precariousness, owners have a less important land rent and compensate for the annual loss surfaces by other lots elsewhere. But these exploitations testify already to a strong urban growth anticipation and in the long term, buildings progresses without constraint. So, the suburbs agricultural landscapes is any more one agricultural problem, but an urban question. Only an institutional and social space regulation can currently counterbalance the space spreading phenomenon. Suburbs agriculture will be able to then become integral part of the urban aménagement plans, recognizing its specificity and its various contributions at the company (production, tallies of life).
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