Résumé :
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L'évaluation et la prévision correctes du risque d'incendie de forêt supposent la prise en compte d'un grand nombre de paramètres au premier rang desquels on trouve l'état hydrique du combustible. La télédétection constitue à priori une technique très prometteuse pour l'étude de sa variabilité spatiale. La différence entre température de surface du couvert végétal et température de l'air traduit le stress hydrique de la végétation. Sur les suites du Massif des Maures (888 km2), cette différence a été obtenue à partir des données infrarouge thermique de Landsat TM et de données météorologiques corrigées par un modèle numérique de terrain (MNT). Sa comparaison avec les départs de feux a permis de montrer qu'elle constitue un bon indicateur de risque d'incendie. Le contenu en eau des éléments fins (feuilles ou aiguilles) de la partie supérieure du couvert traduit bien l'inflammabilité de l'ensemble des strates forestières. Sur les Maures, il a pu être estimé à partir de la rétrodiffusion radar mesurée en bande C par ERS-1, en utilisant une relation simple entre les mesures in situ de teneur en eau et le coefficient de rétrodiffusion.
Remote sensing a promising technique for studying variability. The canopy surface minus air temperature difference is related to vegetation water stress. On the site of the Les Maures Forest (888 km2), this difference has been estimated using thermal infrared data of LANDSAT TM and meteorological data corrected with a digital elevation model (DEM). Comparing this difference with fire events has shown its ability to predict the fire hazard. The water content of thin elements (leaves or needles) of the canopy upper part is well related to the flamability of all the forest strata. For the massif des Maures, it has been estimated from ERS-1 C-band radar backscattering, using a simple relationship between ground measured water content and backscattering coefficient.
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