Résumé :
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Ce travail a consisté en une étude de l'eutrophication dans une lagune méditerranéenne (l'étang de Méjean-Pérols). Cette étude a été plus particulièrement orientée sur la dynamique des éléments dissous en relation avec les macroalgues et se décompose en 3 parties. Premièrement, un suivi de divers parapètres de milieu (physiques, physico-chimiques, biologiques) a été effectué pendant 15 mois dans la lagune. Les résultats de ce suivi mettent, notamment en évidence que les concentrations en nitrates, ammonium et orthophosphates peuvent être très élevées dans cet étang (surtout dans la zone d'arrivée des apports continentaux). Ils révèlent, de plus, que les variations annuelles des teneurs dissoutes sont importantes, principalement en été pendant lequel il y a désorption de phosphore par le sédiment et consommation de l'azote par les macroalgues. Ces dernières sont principalement représentées par Gracilaria verrucosa (Rhodophycéeà et par des Chlorophycées opportunises (surtout Ulva rigida). Deuxièmement, une mesure de l'évolution saisonnière, d'une part, des capacités d'absorption des nitrates et des orthophosphates et, d'autre part, de l'activité photosynthétique de Gracilaria et d'ulva, a été réalisée en laboratoire. Les résultats sur l'absorption semblent montrer une adaptation des capacités à un milieu très eutrophisé : les cinétiques sont, dans la majorité des cas, linéairement corrélées à la concentration en substrat sur toute la gamme testée et une désorption de phosphate apparait quand les teneurs internes en phosphore sont importantes. Troisièmement, un modèle préliminaire est proposé pour simuler la productivité des ulves in situ. Les résultats semblent montrer un rôle important de la lumière et de la température sur le développement spatial et temporel des ulves dans cette lagune pourtant de faible profondeur. En définitive, le développement des macroalgues ne semble pas limité par la disponibilité en sels utritifs dans cet étang très eutrophisé.
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