Résumé :
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La qualité actuelle des lacs vosgiens de Longemer et de Gërardmer a été appréciée en confrontant de façon synthétique les données recueillies en 2 ans sur leurs conditions d'alimentation, sur la qualité physicochimique des eaux et des sédiments et sur la nature des peuplements qui s'y développent . Ces 2 systèmes lacustres peuvent être considérés d'un point de vue trophique comme oligo-mésotrophes avec une tendance naturelle à là dystrophie. Leur faible pouvoir d'assimilation les rend particulièrement sensibles aux apports exogènes, dont le bilan esquissé pour les sels d'azote et le phosphore montre nettement le caractère excessif. Si une part importante des apports en phosphore est actuellement fixée dans les sédiments, toute augmentation des charges en matières organiques reçues par les 2 lacs pourrait conduire à une libération massive des composés phosphores dans la masse d'eau, susceptible d'induire rapidement le développement d'un syndrome de pollution aiguë. Il apparaît donc nécessaire de prévoir la réduction des apports polluants, en considérant tout d'abord les rejets ponctuels concentrés. L'amélioration espérée de la qualité des eaux ne fera toutefois pleinement sentir ses effets que moyennant des mesures d'accompagnement telles qu'une réglementation plus stricte de la navigation ä moteur sur le lac de Gérardmer et une gestion piscicole mieux adaptée â la nature des peuplements ichtyologiques actuels.
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