Résumé :
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La filière viti-vinicole européenne vit actuellement sous un régime d'incitations multiples au désinvestissement: - primes d'arrachage (42 000 F/Ha), - blocages des plantations, - arrêt de toute aide communautaire à l'amélioration de l'encépagement, -quasi-interdiction de la plupart des aides (y compris régionale et départementale) aux investissements de vinification, stockage, embouteillage... -proposition de réforme (en "stand by") basée sur l'augmentation des primes d'arrachage, sur l'aide à la destruction des récoltes sur pied... etc. Tout cela sur la base du diagnostic d'un excédent important et persistant de vins dans l'Union européenne, fait en 93 par la Commission européenne. Or il est constaté: -une hausse sensible des prix sur la plupart des vins européens, -une explosion des importations en provenance des pays (hors CEE), -sans que cela puisse être justifié par la seule sécheresse dans le sud de l'Espagne (pays qui représente moins de 20% de la production européenne. Le CEVISE s'est donc attaché à décortiquer, à "mettre sur la table", tous les éléments du diagnostic macro-économique de la viticulture européenne. Il constate qu'il y a consensus sur l'évaluation des besoins des marchés : baisse régulière. Par contre, il y a écart de 20% sur les perspectives de production pour 1999. Le rapport analyse donc tous les éléments de base de la production. Une fois la production bien cernée, il reste à la rapprocher des "besoins arithmétiques" (1). Au total, la viticulture européenne est désormais, globalement, structurellement déficitaire. La production baissant plus vite (d'1 M d'HI par an en moyenne depuis 81) que la consommation. Le CEVISE conclut sur l'urgence qu'il y a : -à mener quelques recherches complémentaires, -à engager au plus tôt une réforme basée sur une dynamique commerciale.
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