Résumé :
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La technique de plantation en bandes a permis de réduire les dégâts du gel, observés depuis dix ans, dans une jeune plantation de sapins de Céphalonie (Abies cephalonica), située dans les Alpes de Haute-Provence, à une altitude de 450 à 650m, et exposée au Nord-Est. Les indices actinothermiques relevés au printemps 1999, montrent que les interbandes boisées, louant le rôle d'abri latéral, ont limité le refroidissement au-dessus du sol par rapport au plein découvert. Des écarts avec le plein découvert de 0.25°C à 2°C selon largeur des bandes déboisées ont été enregistrés pour des températures minimales nocturnes, prises à 2m sous abri, de l'ordre de 0°C. Les observations des 4 stades de débourrement selon la notation de Debazac ont permis d'évaluer la date de débourrement moyen, qui ne varie pas significativement d'un traitement à l'autre. Les basses altitudes, ainsi que la faible hauteur des plants augmentent les dégâts de gel sur le bourgeon terminal. Pour ce qui est de la croissance, les plants des pleins découverts, dans leur dixième année, ont les meilleures caractéristiques moyennes. Ces dernières sont expliquées par les facteurs environnementaux. L'éclairement relatif, notamment, mesuré dans les bandes étroites, moyennes et larges, en juillet 1999, donne ces pourcentages respectifs par rapport au plein découvert: 47%, 55% et 70%. Il est corrélé positivement à la hauteur et au diamètre des plants. Au bout de 10 ans, les interbandes, qui ont favorisé la reprise de la plantation, et ont un tôle protecteur contre les gelées printanières, commencent à avoir un effet dépressif sur la croissance des sapins. Leur coupe est envisagée.
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