Résumé :
|
On propose, au cours de cette étude, la mise au point d'une méthode d'analyse du milieu naturel adaptée au contexte méditerranéen. Elle doit permettre d'évaluer les potentialités forestières de façon assez fine pour des projets localisés ; mais aussi, sans chercher une trop grande précision dans ce cas, de traiter de grandes surfaces rapidement, et notamment de réaliser une cartographie automatique, à l'aide d'un SIG, des unités écologiques qu'elle permet de différencier. Ce rapport fait le point sur l'avancement des travaux fin 1997, trois ans après le début de l'étude. Un nouveau plan d'échantillonnage a été réalisé sur les milieux non couverts par la première partie de l'étude. On dispose désormais d'un total de 215 placettes d'inventaire, faisant l'objet d'observations très complètes du milieu, de la structure du peuplement et de la flore, parmi lesquelles 34 sites d'analyse de tiges du pin d'Alep. Sur ces sites, 90 arbres ont été abattus puis billonnés, permettant le comptage des cernes tous les 1 ou 2 m et la reconstitution précise de leur croissance depuis leur naissance. Sur ces bases, la méthode d'analyse aboutit à des indices de potentialités rendant compte du bilan hydrique stationnel et des contraintes du milieu pour ses deux composantes principales : une composante climatique, et une composante topographique et édaphique. L'intégration de ces deux composantes permet de rendre compte d'une grande partie des variations observées dans la végétation, traduites par des indices floristiques. L'étude autécologique du pin d'Alep a été réalisée sur le même jeu de données, en raison de l'intérêt qu'elle suscite auprès des gestionnaires, et pour tirer au mieux parti du grand nombre de mesures recueillies. La méthode de modélisation mise au point pour le bilan hydrique permet une prévision globale de la productivité du pin d'Alep avec une précision au moins aussi bonne que la clef autécologique, qui a été bâtie avec une méthode classique. Mais elle donne aussi, ce que ne permet pas la clef autécologique, une estimation précise de cette productivité dans des situations qui n'ont pas été rencontrées au cours de l'échantillonnage. Elle permet enfin d'obtenir une précision supérieure à cette clef lorsqu'on s'intéresse à des sous-ensembles de la zone d'étude correspondant à des situations topo-édaphiques particulières. La bonne corrélation des indices climatiques (floristique et abiotique) permet d'envisager, avec très peu de modifications, la création d'un indice entièrement calculable par SIG, et susceptible de servir de base à la cartographie automatique.
This study tries to define a new method for forest site assessment, adapted to mediterranean areas. The method is based on models of water availability, which is the main constraint for plant growth. It is first developped on limestone areas of Provence. Models are designed at two levels of précision :- at the first level, models are calculated from existing data, available in the whole region (Geological and climatic maps, elevation, ...), which can be integrated into a GIS to allow automatic mapping of ecological units of large areas.- at the second level, data observed at a local scale, (soil, local topography, ...) are integrated into the models, to allow a detailed assessment of sites for aforestation projects or any other management goal.This paper summarises the results at the end of the third year.Based on 215 inventory plots, a good correlation has been obtained between flora index and the model-calculated index. This allows to implement the models for site assesment and mapping.The method has also been implemented to study Pinus halepensis autecology : height growth of this species was predicated by the models with a precision at least equivalent to that of classical methods. Moreover, extrapolations are possible. Thus models can be used in conditions that were not found in the study area.
|