Résumé :
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L'attitude des consommateurs italiens vis à vis de la qualité se révèle assez particulière. Si, comme la plupart des consommateurs européens, la principale qualité de l'alimentation est fondée sur le goût, on observe en Italie, une forte influence de la "valeur santé", qui à son tour se traduit directement non seulement sur les types de produits achetés, mais aussi sur les moyens de garantie de la qualité. L'artisanat dispose tout particulièrement d'une bonne image, en tant que moyen optimum pour "produire de la qualité", mais concrètement, c'est la confiance dans le détaillant qui doit jouer le rôle de garant (65% des attitudes), qu'il s'agisse du petit commerce en zone semi urbaine et rurale, ou des GMS en zone urbaine. De fait, les politiques de specification de qualité et de marque de distributeurs, qui font la particularité d'une part sensible de ce type de commerce, sont perçues convenablement par les acheteurs, alors que la certification par l'Etat (dont l'action semble dévalorisée en Italie), les motive moins qu'en France (6% des attitudes). Cette confiance dans l'intervention de la distribution, qu'on peut en amont qualifier de dispositif industriel, se traduit par le fait que l'écart de prix admissible pour la qualité soit beaucoup plus faible qu'en France (8 à 9% selon les produits). Contrairement à la France, ce sont souvent des consommateurs populaires qui sont prêts à payer le plus pour la qualité. La principale raison d'achat et de consommation des produits biologiques (qui concerne 7% de la population) est la "santé", notamment l'absence de résidus de pesticides, les aspects environnement et culturels sont quant à eux moins mis en avant.
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