Résumé :
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La contamination nucléaire représente un cas grave de pollution de l'environnement par la durée de ses effet et les risques encourus par l'homme à travers les chaînes alimentaires. Les études sont menées en serre sur différents monolithes de sol prélevés, chacun, à proximité d'une centrale nucléaire européenne dont celle de BELLEVILLE. Les serres sont climatisées en fonction de l'origine des lysimètres, certains disposant en outre d'un dispositif de régulation hydrique. Différentes cultures végétales sont exploitées. Or celles-ci jouent un rôle prépondérant dans la répartition et les flux de radionucléides dans le continuum sol-plantes-atmosphère, notamment sous l'effet de l'évapotranspiration. Il est donc indispensable de les prendre en compte lors de la modélisation des transferts de radionucléides. De nombreuses formules d'estimation, plus ou moins empiriques existent, basées essentiellement sur les données climatologiques susceptibles d'influencer l'évapotranspiration. Cependant elle ne donne accès qu'à la connaissance de l'évapotranspiration potentielle d'un couvert végétal et non à l'évapotranspiration effective qui dépend également du stock en eau, du sol et des spécificités du couvert lui-même. C'est pour pallier ce problème que l'auteur a amené à établir pour le lysimètre dit de BELLEVILLE un protocole de mesure. Il s'agit d'un système de pesée par jauges de contraintes qui permet de suivre l'évapotranspiration réelle, en continu. Une formulation analytique des résultats a été proposée à partir des données climatologiques recueillies par un réseau de capteurs installés par l'auteur et en reprenant l'approche physique du phénomène développée par PENMAN. Toutefois, les résultats recueillis, pour satisfaisants qu'ils soient ne reflètent pas la réalité du processus observable à BELLEVILLE compte tenu, d'une part, de la difficulté à recréer les conditions climatiques d'origine et, d'autre part, de l'absence de dispositif de régulation du potentiel hydrique fiable sur le lysimètre concerné.
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