Résumé :
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La pomme tient une place importante sur le marché des fruits, or sa production peut se révéler délicate du fait de bioagresseurs pouvant causer des pertes importantes. La principale maladie cryptogamique est la tavelure, causée par Venturia inaequalis, induisant chaque année de 10 à 15 traitements en moyenne, traitements qui s’ajoutent aux autres destinés au reste des bioagresseurs. Dans un souci de respect de la nature et de notre alimentation, l’agriculture moderne se doit de réduire ces intrants. Beaucoup de recherches se tournent actuellement vers la génétique, avec la création de variétés résistantes. Cependant ces variétés ne peuvent pas être la seule solution du fait des contournements de résistance possibles. D’autres études ont montrés que les mélanges
variétaux semblent également permettre un contrôle des maladies, et cela de façon plus durable. Cette étude explore cette voie en évaluant l’influence de la culture en mélange sur une variété peu sensible (Melrouge) associée à une variété résistante (Pitchounette). Les résultats obtenus montrent que cet effet des mélanges est significatif sur l’incidence de la tavelure au verger, ainsi que sur celle de l’oïdium et du puceron cendré, mais seulement dans certaines conditions de mode de culture et de climat. De plus, ces mélanges variétaux peuvent être combinés à diverses mesures prophylactiques pour accentuer la protection. Au final, les mélanges variétaux apparaissent comme une méthode de lutte alternative pouvant être intéressante, notamment dans le cas de l’agriculture biologique, mais cela induit des inconvénients au niveau de la conduite agronomique qui restent à évaluer pour déterminer la rentabilité de ce genre de culture.
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