Titre : | Arboriculture biologique : 11 années d'expérimentation en vergers de pêchers et pommiers : Résultats expérimentaux 1994-2004 - Suivi longitudinal - Impact du mode de protection |
Auteurs : | S. Simon, - Auteur ; C. Bussi, - Auteur ; T. Girard, - Auteur ; Corroyer N, - Auteur |
Type de document : | rapport |
Editeur : | UERI INRA Gotheron, 2006 |
Format : | 60 p. |
Langues: | = Français |
Mots-clés: | AGRICULTURE BIOLOGIQUE ; ARBORICULTURE ; POMME ; PECHE ; ENTRETIEN DU SOL ; FERTILISATION ORGANIQUE ; PROTECTION DES PLANTES ; SYSTEME ; VERGER ; ARTHROPODE |
Résumé : |
Un programme de recherche a été conduit en arboriculture biologique pendant 11 ans (1994-2004) à l'unité expérimentale INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) de Gotheron dans le Sud-Est de la France, en partenariat avec Agribiodrôme (F-26150 Die), association de développement de l'Agriculture Biologique (AB) en Drôme et le GRAB (Groupe de Recherche en Agriculture Biologique, F-84911 Avignon). Les objectifs étaient : (i) acquérir des références en arboriculture biologique ; (ii) identifier et analyser les verrous techniques de la production de pêches et
pommes biologiques, afin d'optimiser la conduite des vergers AB et/ou de proposer de nouvelles expérimentations ; (iii) évaluer à long terme l'impact du mode de production pour le sol et la communauté d'arthropodes du verger. Deux vergers de pêchers, l'un converti et l'autre planté en AB, et un verger de pommier planté en AB ont constitué le support des expérimentations conduites. Du fait de la pérennité de la culture et de l'absence de rotation culturale, la production en arboriculture biologique a présenté différentes contraintes ou limites, notamment pour la conduite du sol et la protection du verger. La faible capacité de nos sols superficiels à stocker et à fournir des éléments minéraux pour satisfaire les besoins de l'arbre a nécessité : (i) d'identifier les types de fertilisants ou amendements appropriés (compost, complété par un fertilisant se minéralisant rapidement au printemps) ; (ii) d'ajuster les doses et les périodes d'application ; (iii) de réaliser des apports complémentaires pour certains éléments minéraux (Mg, Mn, B) dans le verger de pommiers. Bien que la fourniture azotée soit difficile à ajuster aux besoins de l'arbre en période de conversion ou en verger jeune, la stratégie de fertilisation utilisée a permis à terme d'améliorer la teneur en matière organique du sol, d'entretenir ou d'augmenter la disponibilité des éléments nutritifs pour l'arbre, et de produire à des niveaux de rendements satisfaisants, pour un fruit de qualité. Le travail mécanique du sol sur le rang s'est révélé pénalisant pour les racines, notamment lors du passage dun désherbage chimique à mécanique lors de la conversion en AB. Le suivi de la teneur en nitrates de la solution du sol à différentes profondeurs a permis d'établir que le risque de lessivage, et donc de pollution par les nitrates, était nul pour notre stratégie de fertilisation et notre situation. Probablement en rapport avec une fertilisation modérée et avec une conduite de la protection permettant des régulations naturelles, certains ravageurs ne se sont pas développés : acariens phytophages, pucerons du pêcher,... D'autres ravageurs ou maladies ont été contrôlés grâce à l'utilisation de méthodes biotechnique ou microbiologique : confusion sexuelle (tordeuse orientale), virus de la granulose (carpocapse), En revanche, la maîtrise de certaines maladies ou ravageurs a nécessité l'utilisation d'importantes quantités de matières actives présentant des effets non intentionnels, et/ou a été insuffisante. Par exemple, la cloque du pêcher, maladie due à Taphrina deformans et dont le contrôle repose sur l'utilisation préventive de fongicides à base de cuivre, peut constituer un problème-clé pour la production en raison de la longueur de la période de sensibilité du végétal (6 à 7 semaines). Les maladies de conservation de la pêche ont également été difficiles à gérer avec uniquement des méthodes prophylactiques. Dans le verger de pommiers, le principal ravageur a été le puceron cendré Dysaphis plantaginea, dont le contrôle s'est révélé délicat, et qui a pu occasionner des dégâts importants sur les arbres et les fruits. Le contrôle non satisfaisant de ce puceron a probablement amplifié l'alternance de production installée dans le verger de pommiers à partir de l'année 2001. La conduite centrifuge de l'arbre, concept récemment developpé sur des bases de physiologie de l'arbre, a permis un effet limitant partiel vis-à-vis de ce ravageur. L'étude de la communauté des arthropodes dans le verger de pommiers AB (2001-2003) a mis en évidence une biomasse plus élevée et un cortège d'auxiliaires de structure différente (prédominance des prédateurs polyphages), par rapport à d'autres vergers conduits en conventionnel. Aucune émergence de ravageurs secondaires n'a été notée tout au long des 11 ans d'étude dans les deux productions. Toutefois, selon la variété cultivée, les quantités de cuivre et de soufre utilisées peuvent s'accompagner d'effets secondaires pour la faune du sol et pour certains arthropodes auxiliaires, respectivement. En raison d'une efficacité limitée et/ou d'effets secondaires de certains produits de protection des plantes utilisés en AB, il est donc important de concevoir le verger AB afin de limiter le plus possible le recours à des intrants phytosanitaires ; selon les régions, le choix de variétés peu sensibles, des distances de plantation larges, l'aménagement de l'environnement du verger et la mise en uvre de prophylaxie, sont des critères importants pour produire durablement des fruits en AB. |
Exemplaires (1)
Centre | Localisation | Section | Cote | Statut | Disponibilité | Département |
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PACA | Unité Expérimentale - Recherches intégrées (Gotheron) | Rapports | GOTH 0015 | Exclu du prêt | Exclu du prêt |