Résumé :
|
Linterprétation, parce quelle ressemble à des croyances, a été écartée de la science moderne, en tout cas négligée, au profit de la déduction et la généralisation. Pourtant lhistoire des sciences nous montre son rôle permanent tant dans les sciences humaines que de la nature. Cest elle qui relance la fécondité dans les moments de compréhension difficile. Le positivisme, qui reste une référence majeure dans les pratiques actuelles, est responsable de cette situation. Il cherche les commandements auxquels se soumet la nature. Cependant, après la période de conquête, nos inquiétudes sur lenvironnement appellent une science plus ouverte, plus compréhensive des éventualités. Nicolas Bouleau montre que le coeur du problème est dutiliser dans la science les matériaux interprétatifs que sont les craintes. Prolongeant et concrétisant les idées de Jonas, il décrit le travail délaboration de craintes désintéressées par une enquête sur un être supposé, comme par exemple lagent de transmission de la maladie de la vache folle. Louvrage porte plus largement sur la façon de penser léventuel dans les relations des humains avec leur contexte.
|