Résumé :
|
Des microsomes de pousses étiolées de blé catalysent l'hydroxylation aromatique de l'herbicide diclofop en 2-(4-(2,5-dichloro-4-hydroxyphénoxy)phénoxy)-propanoate (2,5,-4-hydroxydiclofop) (67%), 2,3,-'-hydroxydiclofop (24,7%) et 2,4,-5-hydroxydiclofop (8,3%). L'activité, très faible dans les microsomes de plantules étiolées (26 pmoles/min/mg), et fortement induite par le traitement des plantules par l'anhydride naphthalique (×4) ou le phénobarbital (×8) ou une combinaison des deux (×21). L'ensemble des résultats démontre l'intervention d'une monooxygénase à cytochrome P-450. D'autres herbicides comme le chlorsulfuron, le chlortoluron ou le 2,4-D sont métabolisés par ces microsomes de façon NADPH dépendante et inductible mais n'inhibent pas l'hydroxylation du diclofop. L'acide laurique (C12:0) est un très bon inhibiteur compétitif de cette réaction. Des microsomes de pousses étiolées de blé catalysent l'hydroxylation de l'acide laurique en position C11 (65%), C10 (31%) et C9 (4%). Nous avons montré que l'hydroxylase est une monooxygénase à cytochrome P-450. La réaction est inhibée de façon compétitive par le diclofop. Un ensemble de caractéristiques communes aux deux activités a été mis en évidence: i) Km similaires bas et compétition réciproque, ii) profils d'induction similaires, iii) sensibilité égale à l'inhibition et à l'inactivation. De plus, la modélisation des cinétiques de compétition simultanée et la modélisation de la structure des deux substrats sont en faveur de la catalyse des deux réactions par une même isozyme du cytochrome P-450.
|